Nicolas Boulay
Nicolas Boulay donna ses premiers cours de sciences en 1865 au Grand Séminaire de Saint-Dié où il déplora le manque de soutien de sa hiérarchie ecclésiastique malgré la reconnaissance de la qualité de ses travaux par ses pairs. Après une tentative avortée de création d’une université catholique dans le sud de la France, la renommée de ses travaux lui ouvrit les portes de notre université alors récemment inaugurée. Professeur de botanique pour les étudiants de première année de médecine et de pharmacie et de sciences naturelles pour les étudiants de licence, il inspira de nombreux élèves tels que les futures chanoines Alfred Carpentier et Georges Depape qui se spécialiseront tous deux dans l’étude de la paléobotanique avant de devenir doyens de la Faculté libre des sciences.
Attiré par la perspective de créer un jardin botanique devant la faculté de médecine, son entrée à l'Institut Catholique de Lille se révéla être l'une des décisions les plus marquantes de sa carrière. Elle témoigne notamment de son dévouement envers la science et son désir de partager ses connaissances avec les étudiants et la communauté académique. C’est ainsi que, grâce à deux thèses que sont Principes de la distribution des Mousses en France et Terrain houiller du Nord de la France et ses végétaux fossiles, il se vit attribué le titre de Docteur ès en sciences naturelles. Il fut ainsi désigné comme l'un des trois administrateurs de l'ICL, aux côtés d'Edouard Hautcoeur et de Gabriel de Vareilles Sommières, dans les premiers statuts de l'institution. Cette nomination souligne son influence et son rôle crucial dans le développement et la direction de l'institution. Nicolas Boulay occupa également le poste de doyen de la faculté des sciences de l'ICL à deux reprises, de 1892 à 1895, puis de 1904 à 1905. Durant son mandat, il contribua à façonner le programme d'études scientifiques de l'ICL et à promouvoir la recherche dans le domaine de la botanique et de la géologie.
Extrait des carnets
"1983 : Courant de septembre et octobre, j’ai levé et fait le plan du jardin. Le 21 octobre écrit à monsieur Grès de Haybes et à monsieur Débry Hugheville pour des ardoises à border les plates-bandes. La liste des espèces à introduire est ébauchée. Dans le courant de décembre, j’ai présente mon mémoire à la commission permanente et au recteur. Mes propositions ont été adoptées le 9 janvier 1884.