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Structure de marché et performance économique des institutions de microfinance dans l’UEMOA : cas du Bénin et du Togo
Archive ouverte : Article de revue
International audience. Au cours des deux dernières décennies, la microfinance a connu un intérêt croissant de la part des décideurs publics et du monde académique. L’enjeu considérable que représente ce secteur peut être appréhendé à l’aune des emprunteurs potentiels qui ne bénéficient pas encore des services des institutions de microfinance (IMF). Par ailleurs, il y a encore quelques années, la microfinance était le domaine réservé des organisations non lucratives et des sociétés coopératives. Aujourd’hui, le partenariat entre des banques commerciales et certaines IMF assure à ces dernières le financement à des taux préférentiels, facilitant l’accès au microcrédit à un plus grand nombre de personnes à faible revenu. Dans un tel contexte, le cas des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) revêt un intérêt tout particulier en raison, notamment, de profondes mutations du système financier dans cette zone. En effet, à la faveur de la crise bancaire subie par les pays de l’UEMOA dans les années 1980, les autorités monétaires ont procédé, au cours de l’année 1989, à une réforme de la politique de la monnaie et du crédit. La diversification du paysage bancaire figurait au rang des priorités. Celle-ci, en favorisant l’émergence et le développement d’institutions alternatives de financement du développement, avait aussi pour vocation la mise en place d’institutions de microfinance (BCEAO, 2015 et 2017).Par ailleurs, la microfinance constitue une réponse aux effets négatifs des programmes d’ajustement structurel sur l’emploi…