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Montherlant ou l’effort de fidélité au songe de la guerre
Archive ouverte : Article de revue
Edité par HAL CCSD ; La Garde : Faculté des lettres et sciences humaines - Université de Toulon et du Var
International audience. Comme l’écrit Montherlant dans Chant funèbre pour les morts de Verdun, paru en 1925, la guerre a démontré que l’homme est un animal poétique et spirituel et que c’est bien l’imagination et non la raison qui mène son monde. Les soldats de 14 ne sont pas morts pour rien mais ils ne sont pas morts non plus pour des idéaux qu’il faudrait sacraliser en tant que tels. Patrie, nation, civilisation n’ont aucun caractère d’absoluité. Ce sont des folies provisoires que les hommes se donnent pour donner à leurs vies leur éclat le plus grand. La guerre devrait apprendre à ceux qui ont dû la faire la lucidité face à ces grands objets idéels pour lesquels ils se sont battus en reconnaissant à la fois leur nécessité et leur relativité, drapeaux aussi essentiels qu’éphémères.