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Epidemiological transition and the wealth of nations: the case of HIV/AIDS in a microsimulation model
Archive ouverte : Article de revue
International audience. This paper aims at quantifying the effect of healthcare programs on economic outcomes in the context of developing countries experiencing epidemiological transitions. It is widely accepted in the literature that treatment programs result in production gains among ill-health workers. However, these programs have the additional effect of modifying both the size and the composition of the working population by increasing the proportion of chronically-ill individuals. First, we define the theoretical conditions under which this macro-epidemiological phenomenon outweighs the positive effect of an increase in production. Second, we decompose the economic consequences of access to antiretroviral treatments against HIV in three sub-Saharan African countries. Forecasts of an individual’s health status, depending on whether he or she has access to medication, are generated using a microsimulation model. We use the model to generate a counterfactual (as if the adverse epidemiological effect did not exist), which allows decomposing the total impact of the HIV-medicines program into two different effects: positive and negative. We find that the positive effect of treatment procurement outweighs the negative epidemiological effect. Of course, this approach is only an indicator of economic performance and should in no way constitute a decision-making criterion about the ethical necessity of access to health care. . Cet article vise à décomposer l’effet de programmes curatifs sur la performance macroéconomique de pays en développement en phase de transition épidémiologique. Il est largement admis dans la littérature que les programmes d’accès aux soins génèrent des gains de productivité chez les travailleurs en mauvaise santé. Cependant, ces programmes modifient par nature la taille et la composition de la population active en augmentant la proportion d’individus souffrant de maladies chroniques, atténuant ainsi l’effet sur la productivité moyenne. Après avoir défini les conditions théoriques nécessaires à ce que cet effet de structure supplante l’effet productif de l’accès aux soins, nous transposons cette investigation au cas des programmes de traitements antirétroviraux dans trois pays d’Afrique subsaharienne touchés par le VIH/SIDA. Un modèle de microsimulation est utilisé pour générer ex-ante les trajectoires de santé et de production d’individus représentatifs, selon qu’ils aient ou non accès aux antirétroviraux. Nous utilisons le modèle pour générer un « contrefactuel » (en l’absence de l’effet de composition) et constatons que l’effet productif l’emporte sur l’effet épidémiologique négatif. Bien entendu, cette approche n’est qu’un indicateur des performances économiques et, en tout état de cause, ne doit pas constituer un critère de décision sur la nécessité éthique de l’accès aux soins.