0 avis
Exposition aux poussières sédimentées dans les environnements intérieurs
Archive ouverte : Rapports
Edité par HAL CCSD
OS. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail endosse les conclusions et recommandations de l’expertise collective relative à la caractérisation de l’exposition de la population générale aux substances chimiques présentes dans la poussière déposée sur les surfaces intérieures. Ces travaux d’expertise confirment la pertinence de considérer l’ingestion de poussières sédimentées en environnements intérieurs dans l’évaluation de l’exposition globale de la population aux substances chimiques non volatiles et semi-volatiles. Concernant le prélèvement de la poussière, l’Anses recommande l’harmonisation des méthodes entre laboratoires en utilisant l’aspiration pour le prélèvement de la poussière suivie d’un tamisage à 250 µm pour la taille des particules qui vont être analysées. Cette recommandation ne s’applique pas au cas particulier du plomb, pour lequel il existe une norme spécifique qui préconise le prélèvement par lingette. L’Agence encourage par ailleurs la conduite d’études en France afin de disposer d’estimations robustes et représentatives, dans le contexte français, de paramètres particulièrement impactants dans les calculs de doses d’exposition via l’ingestion de poussières. Il s’agit en particulier de l’empoussièrement en intérieur, correspondant à la quantité de poussière par unité de surface, et des quantités de poussière ingérées par jour et par tranche d’âges. Enfin, concernant l’élaboration de valeurs guides pour les poussières intérieures (VGPI) relatives à des substances pour lesquelles l’ingestion de poussière peut être non négligeable pour une partie de la population, l’Agence va poursuivre des travaux d’expertise et se propose de les associer à sa mission pérenne sur l’élaboration de valeurs guides de qualité d’air intérieur (VGAI). A court terme, une réflexion sur la méthode d’élaboration sera donc lancée pour ensuite l’appliquer à des substances d’intérêt. Compte tenu d’expertises antéreures et de la littérature scientifique passée en revue, le plomb et les phtalates apparaissent être des substances prioritaires à investiguer dans ce cadre.