Taux de complications et de récidives après chirurgie des prolapsus des organes pelviens : résultats à moyen terme d’une étude prospective chez 2 341 patientes (Registre VIGI-MESH)

Archive ouverte : Article de revue

Wagner, L. | Campagne-Loiseau, S. | de Tayrac, R. | Ferry, P. | Deffieux, X. | Lucot, J. | Fauconnier, A. | de Bodinance, P. | Saussine, C. | Pizzoferrato, A. | Carlier, C. | Thubert, T. | Panel, L. | Bosset, P. | Nkounkou, E. | Ramanah, R. | Charles, T. | Bressler, L. | Cosson, M. | Fritel, X.

Edité par HAL CCSD ; Elsevier Masson

International audience. Objectifs : le prolapsus des organes pelviens (POP) de la femme est une situation fréquente qui mène dans 19 % des cas à un traitement chirurgical. Le registre VIGI-MESH a permis de collecter les interventions chirurgicales de POP dans 19 centres et à surveiller les complications et les révisions chirurgicales. Nous présentons ici les premiers résultats à moyen terme de notre registre.Méthodes : l’analyse comprend 2 341 patientes dont la chirurgie prévue était une promontofixation par laparoscopie avec prothèse (n = 1 143), une chirurgie transvaginale avec prothèse (n = 694) ou sans prothèse (n = 504). La promontofixation a été converti dix fois (0,9 %) : 5 par laparotomie, 2 fixations latérales par laparoscopie, 3 voies transvaginale dont 2 avec prothèse. Les patientes étaient plus jeunes, avec moins de comorbidités dans le groupe promontofixation, et avec plus d’antécédents chirurgicaux chez les patients opérés par voie vaginale. Il y a une majorité de chirurgie avec prothèse en cas de prolapsus antérieur ou apical.Résultats : avec 15 mois de suivi médian, nous avons observé des complications Clavien–Dindo grade III ou plus chez 48 patientes (2,05 %). L’incidence de complications graves à 12 mois est significativement supérieure pour la réparation vaginale prothétique soit 3,71 % [2,28–5,13] versus 1,27 pour la réparation vaginale non prothétique [0,25–2,29] et 1,44 pour la promontofixation [0,71–2,167] avec p = 0,005 (Fig. 1). Il y a 29 réinterventions (1,24 %) en raison d’échec ou de récidive du prolapsus : 11 après promontofixation (0,96 %), 6 après prothèse vaginale (0,86 %) et 12 après réparation vaginale autologue (2,38 %). La réparation vaginale native comporte un risque de reprise chirurgicale pour prolapsus récidivé trois fois plus élevé qu’en cas de promontofixation (RR 0,34 [0,15–0,77]) ou de prothèse vaginale (RR = 0,29 [0,11–0,76]) .Conclusion : dans notre registre, la promontofixation présente le meilleur ratio bénéfice/risque par rapport à la réparation vaginale. Cette dernière expose à un faible risque de complications en cas de réparation autologue mais avec un risque de récidive 3 fois plus élevé et à l’inverse à un faible risque de récidive en cas de chirurgie prothétique mais avec un risque de complication grave 3 fois plus élevé.

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