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L'accompagnement des personnes sourdes en salle de naissance
Archive ouverte : Mémoire d'étudiant
Edité par CCSD
Introduction : La plupart des patientes sourdes attendent une prise en charge spécifique et pour ce faire, une meilleure connaissance de leur handicap par le personnel soignant. Il est possible de s’adapter aux femmes sourdes avec beaucoup de gestes simples. L’objectif principal de cette étude était de faire un état des lieux du ressenti des femmes sourdes en salle de naissance. L’objectif secondaire était faire des propositions pour l’amélioration de la prise en charge des femmes sourdes en salle de naissance.Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative, prospective et multicentrique, réalisée en France. Des entretiens semi-directifs ont été menés auprès de neuf femmes sourdes ayant accouché au cours des sept dernières années. Résultats : Il ressort de notre étude que la préparation à la naissance et à la parentalité doit être fortement suggérée et adaptée à chaque femme. Les notions d’information et de recueil du consentement doivent rester centrales malgré une communication différente. La présence d’un interprète est très rarement souhaitée en raison de l’intimité du moment passé en salle de naissance. Le port du masque représente un frein à la communication avec les personnes sourdes car ils rendent la lecture labiale impossible. Les femmes ont pour la plupart gardé un bon ressenti global de leur accouchement. Quand aux améliorations suggérées concernant leur prise en charge en salle de naissance, les mères ont très largement insisté sur l’importance de la présence de personnel sachant signer. Conclusion : Beaucoup d’éléments qui ressortent dans les entretiens ont des points communs qui pourraient être retrouvés dans la population générale. Les problèmes évoqués par ces femmes ne sont donc pas spécifiquement liés à leur surdité, même si leur trouble auditif impose aux soignants d’employer des modes de communication différents. Cette communication souligne des besoins communs à toutes les patientes. Elle nous pousse à nous interroger sur notre pratique en général.